Le “E-paiement” au centre du débat à TIJARA
TIJARA, Fédération Nationale des Métiers de la Distribution des Produits de Grande Consommation, a organisé en partenariat avec PORTNET S.A. une visioconférence sous le thème “E-paiement, état des lieux et perspectives” le mardi 28 février à 17H30.
Cette séance a été animée par :
M. Ismail BELLALI
Directeur Général
CENTRE MONÉTIQUE INTERBANCAIRE
M. Iyad HEIDAR
Chef de Division de la Distribution
DIRECTION GÉNÉRALE DU COMMERCE
M. Adil KARAMA
Chef de Division
DIRECTION GÉNÉRALE DU COMMERCE
M. Youssef AHOUZI
Directeur Général
PORTNET S.A.
M. Mohamed Wajih SBIHI
Président Exécutif
TIJARA
M. Badr BOUSLIKHANE
Président de la Commission E-Commerce
TIJARA
M. Mohamed BENKADDOUR
Délégué Général
ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES ÉTABLISSEMENTS DE PAIEMENTS
Si les espèces restent prédominantes dans de nombreuses régions du monde, notamment pour les transactions de faible montant, l’adoption des paiements électroniques est de plus en plus répandue.
Le volume mondial des transactions sans espèces progresse, incontestablement, pour des opérations réalisées pour la plupart via des cartes de débit ou de crédit.
Cette croissance a été largement nourrie par les marchés en développement où le nombre de paiements numériques a bondi de 21,6 % sur un an, contre une hausse de presque 10 % au sein des marchés dits matures.
Et en ce qui concerne les années à venir, « la mobilité, le secteur des loisirs, les médias ainsi que les technologies telles que la domotique, le paiement sans contact », devraient favoriser la progression des paiements électroniques.
Dans le secteur des transactions interentreprises, la même tendance est à l’oeuvre grâce à la numérisation des factures, l’apparition de cartes virtuelles ou encore de solutions financières et comptables hébergées dans le « nuage informatique » (cloud).
En outre, l’explosion des paiements sur téléphone mobile et les innovations numériques vont permettre « une forte croissance dans toutes les régions »,
Il est aussi important de souligner la forte croissance du paiement électronique due aussi à la pandémie et du confinement. Des millions de personnes ont préféré commander sur des sites de e-commerce plutôt que de se rendre en magasin.
Les transactions en ligne domestiques en Afrique constituent à un marché d’avenir juteux. Et ce même si le mode de règlement en espèces est encore largement répandu. C’est ce qu’indique McKinsey dans une étude qui montre que le marché des paiements électroniques en Afrique devrait voir ses revenus augmenter d’environ 20% par an, atteignant environ 40 milliards de dollars d’ici 2025. En comparaison, les revenus mondiaux des paiements devraient augmenter de 7% par an sur la même période.
Quant au Maroc le e-commerce a connu une véritable évolution. De janvier à septembre 2021, les sites marchands et sites des facturiers affiliés au Centre monétique interbancaire (CMI) ont réalisé 14,9 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 5,7 milliards de dirhams (MMDH).
*Mot du Président de TIJARA, Monsieur Mohamed Wajih SBIHI lors de ce débat :
Le volume mondial des transactions sans espèces réalise une progression annuelle constante. Cette croissance est largement nourrie par les marchés en développement où le nombre de paiements numériques croit d’une manière plus accentuée qu’au sein des marchés dits matures.
Dans le secteur des transactions inter-entreprises, la tendance est à la généralisation grâce à la numérisation des factures, l’apparition de cartes virtuelles ou encore de solutions financières et comptables digitalisées
Dans un monde de plus en plus globalisé et grâce à une forte contribution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le secteur de la grande distribution, des loisirs, des médias ainsi que le paiement sans contact, par différents médias, devraient favoriser la progression des paiements électroniques.
En outre, la crise pandémique du Covid 19 a incité à plus de recours aux transactions électroniques et aux paiements digitaux, dû au confinement.
Indéniablement, le commerce électronique et le commerce mobile sont entrés dans les moeurs et sont devenus les moyens préférés des consommateurs pour effectuer leurs achats.
Les portemonnaies digitaux (digital wallets) représenteront plus de la moitié de tous les paiements de commerce électronique dans le monde d’ici 2024.
Les modes de paiement traditionnels – tels que les cartes et les paiements en espèces – perdent rapidement des parts et pourraient représenter moins de 40 % des paiements du commerce électronique d’ici 2024.
Les transactions B2B ont également connu une hausse. L’analyse World Payments Report 2021 de Capgemini prévoit que les paiements interentreprises progressent, avec une croissance moyenne annuelle de 10,2 % entre 2020 et 2025.
La facturation électronique et la pénétration des paiements digitaux seront de forts leviers de croissance.
L’automatisation des paiements est un impératif, car les paiements de nouvelle génération et les options de paiement direct au client dominent en 2023 et au-delà.
Dans notre pays, l’activité totale de paiement électronique semble irréversible.
Les paiements en ligne et chez les commerçants équipés de terminaux de paiement électroniques (TPE) pèsent pour près d’un quart (24,5%) des opérations contre 11,1% du montant.
Toutefois, le volume de cette transaction ne devrait en aucun cas occulter celui des transactions qui s’opèrent via le cash générant des inconvénients multidimensionnels sur la structuration du secteur du commerce et sa modernisation, sur lutte contre l’informel et la contrebande.
C’est dans ce cadre que TIJARA, acteur économique engagé, milite pour un secteur moderne, structuré et agissant, citoyennement, pour l’essor socio-économique de notre pays.
Les enjeux de la digitalisation et du paiement électronique composent un vecteur de modernisation de notre commerce.
Ainsi, TIJARA lui consacre un volet important dans son livre blanc et lui a dédié une commission thématique afin qu’il contribue efficacement au développement de notre secteur.